Une journée longue, très longue et pénible. Une journée qui ne semblait pas finir, lourde, un air oppressant et ambiance de mort. La vie de lycée, à l'intérieur du bâtiment, c'est vraiment d'un ennuie mortel. Surtout quand le temps semble faire exprès de ralentir, juste pour garder les élèves encore prisonniers encore quelques minutes, voire heure de plus, juste pour s'amuser un peu. Grand trompeur ce temps, c'est l'humain qui l'a crée, après tout, c'est lui qui à décider de diriger sa vie avec, alors pourquoi ne pas pouvoir le contrôler ? Sacré paradoxe, dans un certain sens ...
Heureusement, il n'est pas éternel, et finit par s'écouler au bout d'un laps de patience, ou d'ennui, cela dépend des personnes. La dernière sonnerie de la journée venait de retentir, enfin, et déjà certains ce précipitèrent à l'extérieur pour tendre leur bras à la liberté, et d'autres regagnaient tout simplement leur domicile. Ce que je ferai aussi, d'ailleurs. Mais pas tout de suite, je n'en avais vraiment pas envie, pour le moment. Juste besoin de me promener, prendre l'air, profiter de la soirée tranquillement. Me voilà donc, à marcher, mains dans les poches, aller çà et là, voir le ciel changer lentement de couleur, les gens dans les rues commencer à rentrer cher eux, jusqu’à ce que la nuit tombe définitivement sur l'immense ville.
A présent, tout était mort. Tout le monde restait bien sagement chez eux, les oiseaux cessèrent leur chant, les rues vides restaient totalement silencieuses, sinistres, sombres. Sauf l'éclairage publique illuminait encore les quartiers, pour les quelques récalcitrants qui ne voulaient pas rentrer chez eux, comme tout le monde. Comme moi. Mais j'étais le seul, ce soir. Sortant de ma poche une boite de cigarettes et mon briquet, j'en pris une du paquet, pour évidement la fumer, pas la regarder. La flamme jaillissant du briquet révéla la présence d'un vent doux et tiède par sa danse délicate et gracieuse, qui fut vite interrompus. Je ne voulais pas gaspiller du gaz.
Longeant les rues, ne sachant trop où aller, le silence me guettant, briser par les cliquetis incessant des nombreuses chaînes que je portais, mon errance à finit par me conduire devant le zoo de la ville, du moins ,devant ses grandes grilles blanches et fermées. Normal, la nuit, tout est fermé. Je restais devant, comme hypnotiser par l'inscription, complètement banale, "Zoo". Pff, c'était ridicule de rester ici. Tirant encore une lape de ma cigarette, j'allais repartir quand j'entendis comme un appel provenant de l’intérieur, plus loin dans le parc animalier. Je restais encore, béat, silencieux. Qu'est-ce que ? Non, impossible, le parc était vide, désert, il ne pouvait pas y avoir une personne encore. A moins ... Deux possibilités : soit cette "dit personne" est resté enfermé comme une crétine, soit elle était tout simplement venu en cachette, escaladant un quelconque mur. Pour voir des animaux enfermés ? En pleine nuit ? C'est ridicule. Mais pour vérifier, je m'y infiltra tout de même. Escaladant le mur de pierre blanche à côté, grisé par la nuit, j’entrai dans le zoo, avec un atterrissage dur, radouci par mes grosses bottes. Heureusement que j'avais aussi fléchis mes jambes, je me serais blessé sinon. Mon inspection commença alors, vers l'entrée. Je tâchais d'être le plus silencieux possible, ne pas alerté les gardes du zoo. Je commençais par me diriger vers les enclos des grands félins, début du parc...